La télé locale de la Sarthe, qui a consacré une émission spéciale à ses difficultés financières (elle est endettée d'environ 300 000 €) en appelle à la générosité de ses téléspectateurs.
Sale temps pour les locales. Après les difficultés économiques de TLT voici les malheurs de LM TV, rare chaîne indépendante de tout groupe média. La chaîne du Mans peine à boucler son budget 2008.
« Cela fait deux mois que les salaires sont payés en retard et on sait pas si les salaires de février seront payés », témoigne le présentateur de la chaîne, l’un des 17 salariés. Ce soir-là, édition spéciale du JT. Invité le président de LM TV fait ses comptes en direct. Il manque 300000 euros pour boucler un budget estimé à 1.3 millions d’euros.
La chaîne accuse le coup du passage à la TNT au moment où les recettes publicitaires sont en baisse. « La TNT c’est bien mais ça a un coût : 200000 euros par an, rien que pour la diffusion du signal », rappelle Pascal Brulon qui indique au passage que sa TV locale est la moins chère de France : 2 euros par habitants contre 20 euros en moyenne. « On est une télévision low cost ». Et une chaîne qui a rencontré son public. Avec la montée sur la TNT, l’audience a été multipliée par 2.57 ! LM TV était regardée en juin par 150000 personnes
Quelles solutions donc pour LM TV pour boucler son budget ? Première piste, les collectivités qui représentent déjà 50% dans le budget de fonctionnement (Le Mans finance depuis 15 ans, le Conseil général depuis 2008 et « ferait des efforts pour améliorer la situation »). « Les communautés de communes ont été sollicitées », précise Pascal Brulon.
Autre piste : les téléspectateurs. « Si tous les gens qui nous regardent et mettaient 2 euros, ça suffirait pour passer le cap ». La direction de la chaîne invite donc les Sarthois à adhérer au club LM TV (adhésion particulier 30 euros, 140 euros pour les entreprises)
Si la chaîne ne parvenait pas à rassembler suffisamment de fonds, la direction serait contrainte de prendre de lourdes décisions : un « plan social » ou se vendre à un grand groupe. « Refaire les scénarios des années 80-90 avec les radios indépendantes qui ont disparu au profit de groupes audiovisuels puissants », cauchemarde Pascal Brulon. Voir son ITW dans le JT de LM TV ci-dessous
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