TVlocales

Charwan TV curiosité médiatique

Après un reportage sur France 3 Normandie c'est au tour de France Inter de consacrer une longue interview à Charwan TV qui réalise une vraie télé de proximité... sans en avoir la diffusion.

Car l'originalité de Charwan TV c'est de diffuser ses images dans les salles polyvalentes du canton de Gavray dans le Sud Manche à 20 km de Saint Lô. Et à en croire les images de France 3 l'initiative plaît : une salle comble pour une projection de sujets locaux. Voir le reportage :

L'émission Carnet de campagnes de France Inter s'est aussi intéressé au phénomène Charwan TV "une chaîne de télé sans télé et à la limite sans chaîne", selon l'animateur Philippe Bertrand qui a voulu savoir si grâce à Charwan TV "les liens se sont raffermis entre les habitants du canton?". Car le projet se résume en trois mots "découverte, rencontre et proximité". Les initiateurs sont partis d'un constat : "Tous les jours on est abreuvés d'images qui viennent des quatre coins de notre chère planète. Mais à 3 ou 4 kilomètres, il y a des gens formidables et des actions formidables et on n'en sait pas grand chose", explique le vice président de Charwan Productions Dominique Durocher. Ecouter l'interview :

Charwan profite d'un contrat social territorialisé

Initiés par la Mutuelle Sociale Agricole, les Contrats de développement social territorialisés accompagnent la réalisation d'initiatives collectives dans les régions les plus rurales. Fin 2003, l’équipe de Charwana défendu devant des élus locaux et les représentants de la mutuelle son projet d'animations et de production audiovisuelle. Le projet a été validé, il est également financé par la Communauté de Communes de Gavray.

Pour la petite histoire Charwan TV, ça ne veut en soi rien dire. Charwan est la contraction de prénoms, ceux de Charles-Vincent de Romain et d'Erwan, initiateurs du projet. Au fil des années le projet a évolué mais le nom est resté. Tant mieux : une originalité de plus !

Vous pouvez retroure Charwan TV sur Internet : http://charwan.wideo.fr/

Télé Locale Provence : projet de convention adopté

TLP qui suit la vie locale notamment du Pays aixois et du Luberon s'est vue reconduire son autorisation hors appel à candidatures. Une télévision qui a une forme juridique particulière. TLP est une Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). "Un multisociétariat", explique la chaîne "qui lui assure aujourd’hui une pérennité et la met totalement au service du territoire"

Après avoir statué favorablement, le 16 octobre 2007, sur la possibilité de reconduire, hors appel aux candidatures, l'autorisation délivrée à la chaîne Télé Locale Provence (TLP), le CSA a adopté un nouveau projet de convention, qu'il a transmis pour signature à l'opérateur.

Télé Locale Provence se présente comme "la vitrine de toute une région". Du Pays aixois aux hauteurs de Sisteron, en passant par les bords de Durance (Manosque) et le cœur du Luberon (Céreste, Forcalquier), au programme : informations pratiques, agendas, magazines et reportages.

TLP a pour particularité d'être une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). En clair : une organisation qui se situe entre l’association, la coopérative et l’entreprise. "Elle rassemble différents acteurs d’un territoire qui ont décidé de s’associer uniquement dans un but d’utilité publique et d’intérêt collectif", explique TLP sur son site.

Pour Télé Locale Provence, ces acteurs sont des communes ( Aix-en-Provence, Manosque, Forcalquier, Sisteron ), des Communautés de Communes, des Pays ( le Pays de Haute Provence), des Universités ( Université de Provence, Université des Saveurs et des Senteurs ), des Chambres Consulaires ( la Chambre de Commerce et d’Industrie des Alpes de Haute Provence, la Chambre d’Agriculture des Alpes de Haute Provence ), des entreprises ( EDF, Travaux Electriques du Midi, Proman ), des associations, des particuliers et les salariés.

Ensemble, par vote ( une voix pour chacun des associés et ce quelque soit leur nombre de parts), organisés en collèges, ils ont déterminé la marche à suivre pour créer la chaîne. Ensemble, aujourd’hui, ils fixent les objectifs et assurent la gestion. "Une gestion qui se doit d’être aussi rigoureuse que celle d’une entreprise tout en étant socialement plus durable, explique TLP C’est parce qu’il s’agit d’une SCIC que Télé Locale Provence a fédéré, autour d’elle, autant de partenaires. Un multisociétariat qui lui assure aujourd’hui une pérennité et la met totalement au service du territoire".

Tv Trégor jette l'éponge

Intéressée par une fréquence TNT sur Brest, l'association Trégor vidéo qui édite le site tv-tregor.com ne déposera finalement par un dossier de candidature ce 15 février.

"Beaucoup d’efforts pour rien !". C'est avec cette phrase que l'association Trégor Vidéo résume son état d'esprit du moment. "Toute l’équipe de Trégor-Vidéo s’est démenée en 2007 pour convaincre les collectivités territoriales de l’intérêt pour tous de s’engager dans un projet de télévision locale de service public sur la TNT", expliquent ses membres sur leur blog. L’appel d’offre du CSA se termine ce 15 février et l'association n’a pas pu soumettre son projet "faute d’appui financier".

La déception est forte à Trégor-Vidéo, mais les équipes ne renoncent pas. "Nous ne désespérons pas de saisir une nouvelle chance lors de l’attribution d’autres fréquences locales en ... 2011".

"Il n’y a pas de volonté politique"

Entretien de TVlocales avec Dominique Fleurat, conseillère régionale PS de la région Centre. Elle est l'auteur d'un rapport sur la télévision participative. Elle s'inquiète des conséquences de la concentration qui se dessine actuellement et  encourage les collectivités locales à s'investir dans les projets de télévision locale.

TV locales : - Que vous inspire l’évolution actuelle du paysage audiovisuel local (PAL) qui voit avec le déploiement de la TNT l’arrivée de grands groupes (NRJ, Hersant Média, TF1…) ?

Dominique Fleurat : - Je regarde avec une petite inquiétude la concentration qui s’opère. On assiste à une standardisation des programmes pour attirer les annonceurs nationaux sur les locales par le biais de la syndication publicitaire. J’ai peur que l’on perde la diversité qui faisait l’identité des télévisions locales et qui représente une chance pour nos régions. On risque d’aller de plus en plus vers des programmes pré mâchés le plus souvent déjà diffusés sur les chaînes nationales. Alors c’est vrai il restera l’info locale, mais cela représente peu de temps d’antenne.

TV locales : - Vous regrettez que les collectivités locales ne se soient pas davantage impliquées dans les derniers appels à candidature en TNT ?

Dominique Fleurat : - Il n’y a pas de volonté politique. D’abord parce qu’il y a une crainte que le pouvoir politique mette son nez dans les médias. Je pense aussi que les élus ont une culture de l’écrit et pas suffisamment de l’image.  Ils ne perçoivent pas les enjeux. Résultat, à ne pas se décider, ce sont les grands groupes qui investissent le secteur. En Ile-de-France, par exemple, c’est un échec  complet. Il n’y a eu aucun positionnement de la région Ile-de-France par rapport aux télévisions associatives.

TV locales – Vous estimez que les collectivités locales doivent s’investir davantage. Pour quelles raisons ?

Dominique Fleurat : - L’image fait partie de notre vie. La télévision locale est aussi un outil de démocratie fondamentale, un outil de valorisation de la création et du tissu social dans nos régions. Pour les collectivités qui défendent la cohésion sociale, il y a un intérêt à financer les télévisions locales car elles permettent de valoriser tous ces projets.

TVlocales : - Une chaîne locale à l’échelle d’un département ou d’une région nécessite de gros investissements, d’où la présence de grands groupes. On peut imaginer que les collectivités s’engagent sur des zones plus limitées comme certaines l’ont fait à l’époque du câble. C’est envisageable à l’échelle d’une communauté de communes ?

Dominique Fleurat : - Comme l’objectif du CSA est d’obtenir une couverture la plus large possible, il commence par les appels à candidature sur gros émetteurs. Ensuite, on aura un positionnement sur des diffusions plus restreintes mais le risque d’ici là c’est de voir des télévisions disparaître, sans doute pas les chaînes de service public mais plus certainement les télévisions associatives plus fragiles.

Le rapport de Dominique Fleurat est disponible au format PDF ici sur le site de Centre Images.

Paris doit voter 65000 euros à Cinaps TV

La mairie de Paris s'était jusqu'à présent montrée discrète sur le dossier des télévisions locales. Le conseil  doit apporter ce lundi un soutien financier à l'une des 7 chaînes autorisées à emettre en Ile-de-France au printemps. Paris soutien la télé associative Cinaps TV.

Le Conseil de Paris doit voter une subvention de fonctionnement de 65000 euros à la chaîne associative Cinaps télévision qui doit émettre avant la fin mars sur le canal 21 de la TNT en Ile-de-France avec les chaînes Demain IDF, BDM TV et Télé Bocal.

Paris assure ne pas vouloir « participer directement à un projet de télévision locale ». La municipalité souhaite devenir « un partenaire actif des futures chaînes »,en soutenant notamment « l’expression des associations parisiennes».

CINAPS Télévision, la chaîne de la culture et de la connaissance d’Ile de France

La chaîne a l’ambition a l’ambition de devenir  « une référence en matière de production audiovisuelle d’émissions cultivant la curiosité ». Au nombre des animateurs : Michel Jonasz ou encore Didier Lockwwod.

Dans la grille des programmes, une place importante sera donnée « à la parole de tous ceux qui chacun a leur manière innovent, inventent, imaginent, incarnent des chemins, des savoirs, des idées, des parcours, des approches, des actions qui répondent aux enjeux d’aujourd’hui et contribuent au bien commun ».

C’est ainsi que le téléspectateur découvrira à l’antenne des confrontations entre des écrivains, des essayistes, des universitaires, des créateurs, des artistes, des professionnels, des hommes politiques, des scientifiques, des entrepreneurs, des chercheurs, des personnalités.

Découvrir d’abord Cinaps Tv sur le web

JONAZ KLEIN Le TEMPS
envoyé par Cinaps_TV_BDL

A quand un fonds de soutien pour les télés associatives ?

La question revient régulièrement. Elle est d'autant plus pertinente qu'un tel fonds existe pour les radios associatives.

Sur Rue89, des étudiants du CFJ signent un reportage sur le faible nombre de télévisions locales associatives en France et reviennent sur la réunion des chaînes locales au CSA le 13 décembre 2007 (précédent post).

"Le CSA entend réagir à cette situation via son nouvel appel d’offres TNT, écrivent-ils. Sans pour autant prévoir le financement des chaînes nouvellement autorisées. Les radios associatives bénéficient, elles, du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), une taxe sur les recettes publicitaires des grands médias audiovisuels. Cette mesure votée au milieu des année 80 avait complété le dispositif de libéralisation, en organisant le financement de ces fréquences tout en protégeant leur indépendance. Rien de tel pour le petit écran, malgré des demandes successives en faveur de l'extension de ce fonds aux télés associatives"

A découvrir également un entretien avec Sylvie Genevoix, sage du CSA, sur la question du fonds de soutien. Signé par les journalistes du CFJ pour Rue89 :

Sylvie Genevoix Conseillère CSA
envoyé par rue89